Pourquoi un Certificat de Qualification Professionnelle ?
Pour répondre à la problématique de la transition écologique, de diminution des émissions avec une recherche de l’amélioration de la qualité de l’air, le chauffage au bois bûche, type poêle maçonné (« poêle le plus performant à l’usage » – ADEME décembre 2022), apparaît comme une solution liant le développement d’une filière économique et artisanale avec l’utilisation efficace et durable de nos ressources forestières renouvelables. C’est une réponse adaptée au mix énergétique.
Les besoins de la branche professionnelle résident en une augmentation du nombre d’artisans ou d’employés formés à ce métier de manière qualitative, afin de répondre à la demande du marché ainsi qu’aux préconisations des pouvoirs publics.
L’urgence de l’augmentation des possibilités de formation dans ce secteur du chauffage à bois paraît une nécessité tant écologique qu’économique.
L’artisan poêlier est formé pour concevoir, construire et installer le poêle en adéquation avec le bâti et les usages. C’est un métier complexe rassemblant un large panel de compétences qui recoupent les métiers d’architecte d’intérieur, de thermicien, de maçon, de fumiste et de décorateur.
Il y a un engouement pour ce métier car il fait appel à plusieurs domaines d’activités :
- Conception Dessin/design : Compétence de l’architecte d’intérieur
- Calcul / Dimensionnement : Compétence du bureau d’Étude / thermicien
- Construction : Compétence du maçon et fumiste
- Finition : Compétence du décorateur
Le métier de poêlier – constructeur de poêle maçonné artisanal émerge en France depuis quelques années (à part en Alsace où il déjà bien présent). Le fait qu’il découle d’une hybridation de plusieurs métiers existants (Technicien thermique, maçon, fumiste…) et qu’il soit en perpétuelle évolution (innovation des techniques et de la performance) en font aujourd’hui un métier aux compétences et activités qui ont fortement évolué par rapport à son origine historique.
D’autre part, c’est une filière française en pleine construction avec de nombreux partenaires pour l’accompagner (ADEME, Région Nouvelle Aquitaine, Préfecture de la Creuse, Campus du patrimoine Bâti, Lycée des Métiers du Bâtiment…). En effet, la demande (client ou aspirant au métier) est forte, et en l’absence de formation certifiante en France, la tension sur ce secteur ne cesse de croître.
Au travers du développement de ce métier, un des objectifs est de répondre aux orientations nationales en terme de transition écologique et environnementale dans le contexte actuel nécessaire de sobriété énergétique. Aujourd’hui, les énergies renouvelables sont considérées comme faisant partie des solutions pour lutter contre le changement climatique et permettre une moindre dépendance énergétique. «Atteindre la neutralité carbone est impossible sans un développement significatif des énergies renouvelables » Rapport RTE France sur les Futurs énergétiques 2050.
Le CQP de « poêlier constructeur mainteneur de poêle maçonné artisanal » va ainsi permettre la mise en œuvre d’une formation pour notre type de métier particulier.
En ce sens, le développement de ce métier est une des réponses qui participe aux objectifs du plan d’investissement France 2030 « de développement de nouvelle filière qui permette la neutralité climatique à horizon 2050 ».
Ainsi, ce métier de poêlier – constructeur mainteneur de poêle maçonné artisanal, correspond au cadre du
métier émergent de technicien d’installation et de maintenance de systèmes énergétiques.
En effet, aujourd’hui l’évolution du métier de poêlier permet de le rendre innovant au titre de :
- innovation numérique : un logiciel de dimensionnement permet le calcul aéraulique de chaque installation sur mesure en conditions réelles d’usage et l’édition d’un certificat de performances, en
conformité avec les nouvelles réglementations européennes. - innovation technique : le développement et la conception de foyers performants ; par exemple des
briques réfractaires avec injecteurs d’air permettant de réduire les émissions de polluants des poêles
maçonnés. - innovation technologique : en lien avec le laboratoire de recherche de l’AFPMA, qui teste, analyse les données et certifie les résultats pour faire reconnaître de nouveaux modes constructifs ; ainsi que des systèmes de gestion d’air automatisés et connectés améliorant confort et économie de l’énergie.
- innovation Low Tech : avec un système énergétique utile, accessible, robuste et durable.
- innovation sociale : valorisant un savoir-faire artisanal pour des emplois non délocalisables.